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La Réunion, un marché dynamique à conquérir

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Ancienne colonie agricole, l’île de La Réunion dispose aujourd’hui d’un tissu économie varié et dynamique. Depuis quelque temps, le circuit court y connaît un vif succès et a permis la naissance de nombreuses entreprises. Les entreprises réunionnaises connaissent sensiblement les mêmes défis que leurs homologues métropolitaines, à l’exception de certains sujets qui concernent plus particulièrement les territoires d’Outre-mer comme les exclusivités d’importation.

Par la délégation régionale de la réunion 

L e marché réunionnais est un marché très étroit : à peine plus de 850 000 consommateurs et peu de perspectives d’exportation de produits dans la région. Il y est donc compliqué de trouver des économies d’échelle. Cela a pu conduire – au travers des années – à une concentration des différents marchés entre les mains de certaines entreprises locales ou étrangères et a également contribué à des prix consommateurs supérieurs à ceux pratiqués en métropole. Afin de remédier aux problèmes spécifiques à la concurrence en Outre-mer, de mettre un terme à des situations monopolistiques et de permettre une diversification de l’approvisionnement, un certain nombre de dispositions législatives ont été prises à l’instar de la loi du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique en Outre-mer, dite loi Lurel, qui prohibe les accords ou pratiques concertées ayant pour objet ou pour effet d’accorder des droits exclusifs d’importation à une entreprise ou à un groupe d’entreprises dans les collectivités d’outremer ou encore la loi du 28 février 2017 relative à l’égalité réelle Outre-mer, dite loi EROM, qui vise à réduire les écarts de développement entre les territoires d’outre-mer et le territoire métropolitain. Le respect de ces dispositions est assuré par l’Autorité de la Concurrence qui ne manque pas de sanctionner les auteurs mais aussi les entités bénéficiant des droits exclusifs, c’est ce qui ressort notamment de la décision 19-D-20 du 08 octobre 2019 relative à des pratiques mises en œuvre dans le secteur de la distribution de produits de parfumerie et cosmétiques aux Antilles, en Guyane et à La Réunion. Dans cette décision les fournisseurs, ont été sanctionnés pour avoir octroyé des droits exclusifs d’importation et les grossistes-importateurs ont également été sanctionnés pour avoir bénéficié des droits exclusifs. 


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