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Notre métier gagne à être mieux connu : nous nous y employons !

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Sur le terrain, les délégations régionales de l’AFJE sont aux premières loges pour valoriser leur profession qui souffre encore d’un déficit de notoriété. Quelles actions mènent-elles ? Comment s’organisent-elles ?

Propos recueillis par Carine Guicheteau

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre délégation ? 

Valérie Sanyas : la délégation régionale PACA regroupe une centaine d’adhérents sur Aix-en-Provence, Marseille et Avignon, et une quarantaine sur Nice. En dehors des locomotives que sont CMA CGM et Airbus, notre région abrite de belles PME et ETI. Comme la délégation Bretagne - Pays de la Loire, nous sommes particulièrement actifs auprès des universités. Nous avons notamment noué un partenariat de longue date avec l’Institut du droit des affaires (IDA) de la faculté d’Aix-Marseille et rencontrons régulièrement professeurs et étudiants.

Comment est organisé votre bureau ?

VS : je mesure la chance que j’ai de pouvoir compter sur un bureau d’une dizaine de juristes actifs et motivés ! C’était d’ailleurs ma seule exigence quand j’ai accepté de devenir déléguée régionale de l’AFJE : continuer avec l’équipe en place. Aujourd’hui, chacun a la responsabilité d’organiser un événement. Demain, la répartition des tâches pourra aussi se faire par thématique, voire par affinité : développer et entretenir les relations avec les étudiants, les institutionnels, les chefs d’entreprise…

La profession de juriste d’entreprise vous semble-t-elle aujourd’hui mieux connue des jeunes… et des moins jeunes ? 

VS : quel que soit le temps passé à valoriser notre profession, ce n’est jamais assez ! Le métier d’avocat reste le mieux identifié et le plus connu. Pourtant, grâce à l’l’Institut du droit des affaires, nous sommes souvent mis sur le devant de la scène auprès des étudiants. Globalement, juriste d’entreprise est un métier jeune et peu visible. 

À quelles difficultés êtes-vous confrontés ?

VS : par manque de temps, beaucoup d’adhérents ont une consommation très ROIste des événements organisés : ils ne se déplacent que quand le sujet les intéresse de près. Charge à nous de trouver des thématiques qui touchent le plus grand nombre et de leur donner envie de se rencontrer.

Pour étoffer l’offre de formations en région, vous développez une offre clé en main. En quoi cela consiste ? 

VS : l’idée promue par Jean-Philippe Gille1 et Bruno Contestin2, est qu’il n’est pas nécessaire de réinventer la roue à chaque fois. Dans cet esprit, un partenariat a été noué avec le cabinet d’avocats Cornet Vincent Ségurel, qui est en capacité d’assurer des formations sur tout le territoire sur les deux thèmes suivants : perquisition et garde à vue ; pénalités en matière de supply chain & logistique. Les régions qui le souhaitent peuvent proposer cette formation clé en main à leurs adhérents. Il ne leur reste qu’à gérer la logistique et la communication ! Nous avons notamment sélectionné la thématique de la perquisition et de la garde à vue car elle peut intéresser les dirigeants d’entreprise. C’est un bon moyen pour les inviter et faire découvrir notre métier !

Quid de la digitalisation de la formation ? 

VS : c’est un sujet sur lequel l’AFJE travaille depuis un an et dont le déploiement s’est accéléré avec la crise du Covid-19.

Quelles relations avez-vous avec les avocats et les barreaux locaux ? 

VS : les avocats d’affaires sont en minorité en province. C’est pourquoi la confidentialité des avis est mal appréhendée. Nous avons un rôle à jouer pour expliquer les tenants et aboutissants… et parfois même auprès de certains juristes d’entreprise de PME ou ETI qui y voient un non-sujet, leur entreprise n’étant pas encore confrontée à cette réalité.


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